7 déc. 2008

La pensée dépassée : l'énigme de l'onto-logique

Nature, le caractère de tout ce qui est , sa nature ontologique. La « Nature », même, ne pense pas.* Mais alors la Nature est pour nous une énigme en ce sens que partout « ça marche », alors que partout en son sein « seulement ça croit » (Pistis).

Pourquoi ‘l’homme’ ferait-il exception ? Si tout être au monde se signe en tant que croire et faire-croire, sa présence s’alimente manifestement à un savoir-faire « en matière de croire », un « savoir-croire » qui assure sa défense, sa pérennité et, le cas échéant, se manifeste pour nous comme volonté de puissance : « instinct de conservation », dispute de l’espace physique. Dès lors :

Le savoir-croire de l’espèce humaine, même,
Dépasse ce qu’elle a de pensée.

L’énigme d’une nature qui ne pense pas se double ici d’une interrogation profonde sur le lien véritable entre la pensée des hommes et leurs actes individuels et collectifs entendu qu’ils seraient mus collectivement par un savoir-croire impensé et donc in-su :

Ce que penser est faire au monde **

__________________

(*) Chacune des espèces vivantes sur terre se comporte comme un sujet individuel conscient qui s’adapte, évolue, use de stratagèmes, communique avec soi et avec les autres, s’associe même la plupart du temps à d’autres « espèces-individus », bref se comporte effectivement tel un individu doué de volonté, doté d’intentions, capable de se transformer ou d’agir sur son environnement selon tel ou tel objectif, et donc, tout comme un homme conscient de lui-même et du monde pense.
Or aucune espèce vivante en tant que telle ne pense, aucune n’a de volonté propre, d’intention, etc. comme nous. Et si chacune constitue un réseau de communication interne et externe (..), on ne peut considérer comme être aucun de ces « organismes d’ensemble » composés pourtant d’êtres vivants à part entière. A moins précisément d’assimiler toute organisation d’informations et de communications à un organisme biologique ? Dans ce cas, l’hypothèse de l’être au monde comme croire et faire-croire conduit tout droit à l’immatérialisme : « Le monde est composé d’informations qui circulent. Les organismes biologiques n’en sont que les relais, des nœuds de vibrations relayant des programmes apparus ici ou là, dans l’inter-dire … »

(**) En dépit de tout penser quelque « chose », prétexte à un espace noétique qui n’en peut mais.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je n'ai pas tout compris, mais ça m'a un goût d'entredire ou je ne m'y connais pas...