23 nov. 2008

Science et contresens (la présence corrompue)

Si la seule présence de chaque chose (ou être vivant) était « tout » pour nous, nous n’aurions pas besoin d’en connaître le sens. Dès lors que la volonté de savoir s’apparente à un désir de pallier une sorte d’absence de sens de la matière et du Monde, tout Savoir constitué vaut comme théologie du sens de toute chose.* Mais peut-être la science n’est-elle qu’un savoir-faire ? – Ou bien veut-elle aussi donner du sens ? Son savoir-faire est repérable : du savoir proprement dit (des connaissances), des applications multiples (matérielles ou autres), et un inter-dire fédérateur et donc civilisateur. Mais que fait-elle, précisément, de tout ce qui ne rentre pas dans ce dernier cadre d’activités humaines, et notamment du verbe croire ? – Une tare, une lacune, une entrave, un contresens … **

Au monde la communication n’est pas la même …

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(*) C’est tout autre chose que de se recréer le monde comme je le fais ici tout du long.
(**) Qu’un homme de science puisse également être croyant, cela indique qu’il est dans les deux espaces (hommes et monde) et y dit-être respectivement. Mais intégrer en quelque façon sa croyance à l’exercice de la recherche objective (ou inversement) serait non avenant, serait de sa part commettre un contresens.

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