Quand on constate une bonne fois à quel point la communication humaine est bien plus envahissante et paralysante qu’enrichissante, on ne se sent plus aussi naturellement porté à livrer soi-même aux autres hommes son sentiment. L’affaire est entendue, et on peut alors entrer soi-même dans une gestation du silence à l’issue duquel une parole éclôt et se mue en un agir personnel. On change alors de dire, on se met alors à témoigner personnellement non seulement de ce qu’on fait, là pour ou contre, mais surtout de ce que c’est que faire.
A l’inverse, persister à vouloir instruire le procès du monde, fut-ce le plus intelligemment du monde, c’est participer d’un discours-type qui nourrit les consciences. Mais à partir de quoi cessons-nous d’être informés et nous mettons-nous à agir personnellement ?
« Se tenir informés, c’est important ! »
- Ah oui ? Pour montrer qu’on est aux courants … d’air ?
Pris dans les filets du langage fait espace, le glorieux refus de tous les grands indignés a mille visages, nourrit son monde, mais le discours qu’il inspire est bien souvent le marchand de sable des consciences. Homme branché, citoyen, civilisé, très au courant de ce qu’il se passe dans le monde, très dépendant – et surtout impuissant.
2 commentaires:
C'est INADMISSIBLE que je sois si seul à lire ça !
Tu le supportes ? Pas moi !
S'engager et choisir, faire le tri personnellement, c'est avoir raison ?
Alors, faire c'est dire ? aussi ?
mon dieu.
sourire dominical, je te souhaite une bonne journée M...Max ? Maxime ?
Maxime.
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